Une jeune fillette

Lundi dernier, sur France Musique, Été classique matin, fort éclectique, était consacré à Sainte Geneviève du Mont et au Panthéon.


Il y avait, au début de l’émission, quelques variations sur Une jeune fillette. Écoutons cette chanson à nouveau, ici dans l’interprétation de Gaël Liardon (enregistrée en 2012, dans le CD Maudit Printemps).

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Hier sing…

 

[Aquarelle (collection particulière) représentant des fleurs avec un texte en allemand.
C’est en 1830, Jacob Bordner dit sa foi luthérienne.
Traduction en français par Joël Veau (juin 2014) : “Ici devant toi je chante et je prie à haute voix, mon coeur respire une douce quiétude, j’apprends l’ivresse de la vraie jeunesse et j’accours vers toi au ciel.”
La traduction en anglais, proposée par Sotheby’s dit : “I sing and pray aloud to you, my heart tastes gentle peace. I am adorned with virtues true. Hasten heav’nward when I cease.”
Origine de cette œuvre : Etats-Unis.
Elle est de Heinrich Engelhard, qui travaillait probablement dans le Comté de Bercks, en Pennsylvanie, au début du 19e siècle. L’écriture gothique qu’il utilisait, dite Fraktur, était caractérisée par l’emploi de la “trompe d’éléphant” (Elefantenrüssel), fioriture que l’on voit ici au début du texte, sur le mot hier.]

Comments?

This blog receives regularly the visit of strange well-wishers, never really attuned to the subject of the post they supposedly “praise”.
I am sorry, but their “comments” are always trashed (except one, up to now).
I used to be very severe about the phenomenon and in August last year, I wrote on the subject a post called “Crooks“. Today they make me laugh and I often pity them for being so awckward.

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1866

Sur la route de Tours à Amboise, à droite, probablement sur la commune de la Ville-aux-Dames, on voit ce petit monument :

On passe très vite. Il y a beaucoup de voitures. Pas moyen de s’arrêter. Si on veut savoir ce que commémore ce modeste obélisque, il faut garer sa voiture avant, près du camping en contrebas, et marcher le long de la route. Environ 500 m de nationale. Ce n’est pas très agréable.

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Loyre fameux

Loyre fameux, qui ta petite Source
Enfles de maintz gros fleuves, et Ruysseaux,
Et qui de loing coules tes cleres Eaux
En l’Ocean d’une assez lente Course.

Ton chef Royal hardiment bien hault pousse
Et aparoy entre tous les plus beaux,
Comme un Thaureau sur les menuz Troupeaux,
Quoy que le Pô envieux s’en courrousse.

Commande doncq’ aux gentilles Naiades
Sortir dehors leurs beaux Palaiz humides
Avecques toy, leur Fleuve Paternel,

Pour saluer de joyeuses Aubades
Celle qui t’a, et tes Filles liquides
Deifié de ce bruyt eternel.

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Adlestrop

Edward Thomas (1878-1917) est un poète britannique d’origine galloise. Les histoires de la littérature le classent parmi les écrivains édouardiens. Connu, notamment pour sa critique littéraire, il écrit de la poésie à partir de 1914. Engagé dans l’armée en 1915, à l’âge de 37 ans, il est tué en 1917 au début de la bataille d’Arras. Pour en savoir plus voir par exemple la notice (en anglais) de Wikipedia, sur Edward Thomas, et celle sur le poème qui suit.

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Encara dreyt nien

Vaig escriure aquest poema (dotze tankes i un haikú) a Finlàndia
(Juhtimäki, Illo) al juliol del 2007. (La foto és de la necròpoli de Sammallahdenmäki, de la edat del bronze, a prop de Rauma, però lluny de tot.)
El text fou publicat en desembre 2007 al butlletí (paper) Gat amagat (el gat va desaparèixer a l’abril del 2009).
I ara el tenim, sobre Internet, en la categoria gat amagat, desprès del dreyt nien de Guilhem, escrit al final del segle 11.
El meu poema és basat sobre el “manlleu creatiu“. Les pedres venen de Narcís Comadira (Llast, 2007). El salm 23, trossos d’articles de la premsa
comarcal, durant un dia de dol, fins i tot pedres de llast, constitueixen el manlleu d’aquest “vers de dreyt nien” (aproximadament 40%, si cal donar una quantitat).
Sobre la teoria del “manlleu creatiu“, es pot llegir el meu article del 2004 (in Els Pirineus, Catalunya i Andorra, Actes del tercer Col·loqui de l’AFC, Andorra 2004, Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2006) o millor el text de Jacques Roubaud (Poésie, Editions du Seuil, 2000, pp. 21–22) que
comença amb : “En effet, souvent, je copie.” i conclueix  : ” Tout poème que je copie, et apprends et répète, devient un poème composé pour moi, par moi. Tout poème que je compose est prêt à être copié.”

Dedico aquest text a l’escriptor japonès Takashi Hiraide.
És l’autor de  Neko no kyaku (2001), traduït en castellà com El gato que venía del cielo (Alfaguara, 2014), al francès com Le chat qui venait du ciel (Picquier, 2006).

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dreyt nien

Ce blog utilise trois langues : le français, l’anglais et le catalan. Quelquefois d’autres ; par exemple le précédent billet, consacré à Carlos Poveda, utilisait – au moins pour ses liens – l’espagnol d’Espagne et d’Amérique.
Et là ?

C’est de l’occitan et dreyt nien signifie, disons, pur néant.
Ces deux mots sont dans le premier vers d’un poème de Guillaume IX d’Aquitaine (1071-1127).
C’est le troubadour qui nous intéresse (Guilhèm lo trobador). Ce blog peut parler d’histoire, mais ici, cet aspect du personnage de Guillaume IX, on le trouvera dans des liens. Cliquez sur Wikipédia (en français) ou sur Wikipèdia (en occitan) et vous saurez tout.

Lisez d’abord le poème :

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Du polycarbonate dans l’assiette

Une exposition d’œuvres de l’artiste costaricien Carlos Poveda, au Pavillon Charles X du Parc de la Perraudière à Saint-Cyr-sur-Loire, a suscité les réflexions qui suivent. Ces notes ont d’abord paru dans mon bulletin vovreio n° 12 du 22 septembre 2009, puis ont été reprises dans Ici Tiquicia (le bulletin de l’Association Nationale France Costa Rica) n° 11 de décembre 2009. J’en reprends l’essentiel avec un intérêt plus marqué pour la trajectoire de l’artiste.

Les sculptures étaient intitulées Plato pour la plupart, avec un numéro. En effet on voyait des plats, mais remplis d’étranges nourritures ; il y avait là une séduction, mais aussi une provocation.

Quoi de plus banal, de plus universel que l’acte de manger ? En même temps, cette préoccupation constante de chacun est de celles auxquelles on n’accorde souvent qu’un minimum de réflexion. Quel paradoxe !

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Edgar Quinet et Gwen John

Voici quelques dessins de Gwen John, trouvés ici, ou ailleurs. Et deux ou trois mots sur cette artiste d’origine galloise.
Son frère Augustus a obtenu la célébrité en Grande Bretagne, mais c’est elle qui avait le talent, et elle est aujourd’hui reconnue comme un grand peintre : peinture intérieure, intimiste, du silence et de la méditation.


Née en 1876, elle a vécu en France de 1904 à sa mort en 1939. Modèle de Rodin, elle fut, pendant une dizaine d’années, une de ses dernières amantes, et fort maltraitée.

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