1866

Sur la route de Tours à Amboise, à droite, probablement sur la commune de la Ville-aux-Dames, on voit ce petit monument :

On passe très vite. Il y a beaucoup de voitures. Pas moyen de s’arrêter. Si on veut savoir ce que commémore ce modeste obélisque, il faut garer sa voiture avant, près du camping en contrebas, et marcher le long de la route. Environ 500 m de nationale. Ce n’est pas très agréable.

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Loyre fameux

Loyre fameux, qui ta petite Source
Enfles de maintz gros fleuves, et Ruysseaux,
Et qui de loing coules tes cleres Eaux
En l’Ocean d’une assez lente Course.

Ton chef Royal hardiment bien hault pousse
Et aparoy entre tous les plus beaux,
Comme un Thaureau sur les menuz Troupeaux,
Quoy que le Pô envieux s’en courrousse.

Commande doncq’ aux gentilles Naiades
Sortir dehors leurs beaux Palaiz humides
Avecques toy, leur Fleuve Paternel,

Pour saluer de joyeuses Aubades
Celle qui t’a, et tes Filles liquides
Deifié de ce bruyt eternel.

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Avec Ferlinghetti à Vouvray

Le poète Beat américain Lawrence Ferlinghetti (voir les notices dans Wikipédia, en français ou en anglais) est venu en France après la guerre pour soutenir un doctorat à la Sorbonne, et y a vécu entre 1947 et 1951.
Pendant la guerre, il était dans la Marine (Navy) où il s’était engagé en 1942 (né en 1919, il avait 23 ans) et avait le grade de lieutenant commander à la fin de la guerre (il a participé au Débarquement en Normandie et vu Nagasaki en septembre 1945, quelques semaines après le bombardement).
Utilisant la loi qui permettait aux GI de poursuivre leurs études (GI Bill), après des études à Columbia University, il a rédigé et soutenu à Paris une thèse sur la ville dans la poésie moderne.
Il connaissait bien le français, ayant vécu ses cinq premières années chez sa tante française à Strasbourg. Plus tard il devint traducteur en anglais de Jacques Prévert. Parmi ses voyages en France, il est passé à Vouvray. Je ne sais pas encore quelle année c’était. Peut-être buvait-on le fameux 47 ? C’est possible.

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brindilles (suite et fin)

Rayan était toujours là, il dormait lui aussi. Il y avait maintenant davantage de monde sur la plage. Pas étonnant avec la chaleur qu’il faisait.
Le ciel était tout différent. Davantage de nuages mais le soleil brillait encore très fort. Elle se mit à dériver dans sa tête. Elle aimerait faire un grand voyage en flottant au-dessus des arbres puis des maisons puis des arbres encore. Elle aurait comme un petit bateau/planeur où elle irait, toute couchée, vers un pays merveilleux. Elle dormirait parfois. Le voyage continuerait. Elle arrêterait son bateau dans une crique, parmi les branches qui retombaient. Elle nagerait. Elle ne pensait pas à Rayan. Il n’existait pas dans ce rêve.

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