Sonate pour violoncelle et piano

Claude Debussy mourait il y a un siècle.

Pendant l’été 1915, à Pourville près de Dieppe, il composait sa Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur (CD 144). Elle a été créée à Londres à l’Aeolian Hall le 4 mars 1916 par C. Warwick Evans et Ethel Hobday et sa première à Paris a eu lieu le 24 mars 1917 avec Debussy et Joseph Salmon.
La Sonate a été dédiée à Maurice Maréchal qui, venant du front, lui a rendu visite le 17 janvier 1917. “Après l’audition, Debussy se met au piano et rejoue la sonate avec Maréchal, indiquant soigneusement toutes les nuances désirées.” (Luc Durosoir, p. 309)

On trouve de nombreuses interprétations sur Internet.
Pour ce billet écoutons au milieu des grésillements l’enregistrement fait par Maurice Maréchal, Robert Casadesus au piano, chez Columbia (1930), en cliquant ici pour le 1er mouvement (Prologue) et pour les mouvements 2 (Sérénade) et 3 (Finale).

Une interprétation plus récente (et en une seule fois) est celle (un clic SVP) du violoncelliste québécois Stéphane Tétreault en juin 2011 à Moscou au XIVe Concours International Tchaikovsky, au piano Natalia Ardasheva.

 

 
[Le portrait de Claude Debussy est une photographie faite à Pourville en 1904. La source en est Gallica. On lira Deux musiciens dans la Grande Guerre chez Tallandier en 2005, sur Maurice Maréchal et Lucien Durosoir (notes de Luc Durosoir).]

Dorothée

Un mois avant son voyage en Belgique de fin avril 1864, Baudelaire publiait le poème Bien loin d’ici dans La Revue Nouvelle (1er mars 1864). Titre peut-être ironique. Rétrospectivement c’est ce que l’on ressent. Le poète pense à sa jeunesse, nous le verrons, mais ce poème est paru quand ce long séjour belge avait commencé, et le poète était très malheureux. L’érotisme, le calme, la beauté, tout cela était absent dans le quotidien.
Le jeune Baudelaire (il avait 20 ans) avait été envoyé aux îles par son beau-père, le Général Aupick (encore lieutenant-colonel) afin de le “calmer”. Les îles, ce sont Maurice (anciennement Île de France) et la Réunion (appelée aussi Île Bourbon). Aupick ne savait pas que Baudelaire avait hérité de son père des œuvres d’Évariste Parny (grand poète méconnu, né à l’île Bourbon). Il avait lu ses Poésies érotiques (1778), très populaires, et les Chansons madécasses (1787), les premiers poèmes en prose de la langue française.

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Cotlequin

C’est le 20e anniversaire du Printemps des Poètes. Cette manifestation a lieu du 3 au 19 mars.

 

Et les autres moments ?
Certes, le Printemps a lieu le 20 mars. Cette année un mardi.
Mais les autres moments on vit, on lit, on dit de la poésie. Elle est toujours avec nous, et dans ce blog, souvent.
Faut-il nommer ceux qui sont venus depuis le 27 février 2017, quand ce blog a commencé ? Venus avec leurs textes.
Attention : voici un catalogue.
Il y a eu Salomon de Priezac, Queneau, Baudelaire, Salvador Espriu, Marc Papillon de Lasphrise, Robert Herrick, Mercè Rodoreda, Edward Herbert, Gavin Ewart, Hugo, Norge, Wordsworth, Lawrence Ferlinghetti.
Cela fait un an. Il y a eu d’autres noms, mentionnés par-ci, par-là, ou “entre les lignes” comme on dit. Certains sont très connus, d’autres moins, d’autres encore pas du tout.
Continuons.
Aujourd’hui…

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