Balzac connaissait Vouvray.
Il y passait souvent. Enfant : c’était tellement près de Tours. Puis on l’avait envoyé au Collège de Vendôme. La diligence qui le ramenait à la maison passait non loin. Une ligne, venant de Blois, passait le long de la Loire et s’arrêtait au relais de la Frillière, juste avant Vouvray. Le bâtiment existe toujours.
Il y a ces lignes souvent citées sur l’arrivée au village :
… un des plus beaux sites que puissent présenter les séduisantes rives de la Loire. À sa droite, le voyageur embrasse d’un regard toutes les sinuosités de la Cise, qui se roule, comme un serpent argenté, dans l’herbe des prairies auxquelles les premières pousses du printemps donnaient alors les couleurs de l’émeraude. A gauche, la Loire apparaît dans toute sa magnificence. Les innombrables facettes de quelques roulées, produites par une brise matinale un peu froide, réfléchissaient les scintillements du soleil sur les vastes nappes que déploie cette majestueuse rivière. Çà et là des îles verdoyantes se succèdent dans l’étendue des eaux, comme les chatons d’un collier. De l’autre côté du fleuve, les plus belles campagnes de la Touraine déroulent leurs trésors à perte de vue.
et un peu plus loin, cette vision fantastique :
Le village de Vouvray se trouve comme niché dans les gorges et les éboulements de ces roches, qui commencent à décrire un coude devant le pont de la Cise.