Nous écoutons cet air. Le luth, d’abord hésitant, nous entraîne. Il y avait un ballet dont c’était le début. Peu importe si rien ne bouge devant nos yeux, nous sommes pris par la danse. Étienne Moulinié (1659-1676) a choisi ce texte que l’on attribue à son contemporain, Salomon de Priezac, Sieur de Saugues :
Il sort de nos corps emplumez
Des voix plus divines qu’humaines
Qui tiennent les soucis charmés
Et font dormir les peines
Nous vous appellons à tesmoins
Que si nos voix font des merveilles
Nos luths ne pénètrent pas moins
Les coeurs que les oreilles