Des roses, certaines perdant déjà leurs feuilles : le carpe diem est dans le tableau de Madeleine Lemaire :
Ce n’est pas d’elle que je veux parler. Si vous voulez en savoir un peu plus sur cette amie de Proust, faites un clic ici.
Elle a été l’élève de Charles Joshua Chaplin, vers 1866. Elle y a appris la technique et comment exprimer l’érotisme, comme dans une rose qui s’effeuille. Elle a fait le portrait de son maître.
D’un clic ici, Wikipédia vous parlera du peintre.
Charles Chaplin était un des peintres préféré de l’Impératrice Eugénie ; il ne choquait pas mais il disait ce que ses yeux voyaient. Trouvez la tombe de ce protestant au Père Lachaise, à côté de celle de Michelet, non loin de celle de Balzac, dans un endroit inspiré du cimetière. Il y avait une source (il y a toujours une fontaine) et c’est là qu’ont eu lieu les derniers combats de la Commune.
Je voudrais dire deux mots de “La jeune fille au chat“, en partant de sa transposition par le graveur Thiriat pour le Magasin Pittoresque du 15 mars 1890.
Le tableau, présenté au Salon, a eu beaucoup de succès et Chaplin en a fait plusieurs exemplaires. Il y en avait un, vers 1900, au Musée du Luxembourg. On en trouve un au Musée de Bucarest (Muzeul National de Art al României), où la jeune fille a les yeux fort battus, comme “la petite Volanges” dans Les Liaisons après sa nuit avec Valmont. L’original se trouve au Château de Compiègne (mais il est difficile à voir). Dans le Magasin Pittoresque, la jeune fille est “pure”. Le commentaire voit un chat noir, erreur facile à réparer. Le tableau a été copié (on le trouve quelquefois en vente, à un prix abordable), reproduit (chez Goupil, par exemple), mis en carte (postale), avec des titres légèrement variés, (la) jeune fille (femme) au chat, (la) jeunesse, Young lady with a cat, etc.
Le thème de la femme associée à un chat était fréquent et pas seulement en peinture. Lisez l’article de Jean-Louis Beylard-Ozeroff Le chat comme représentation de la femme que l’on trouvera d’un clic ici.
Au 18e siècle par exemple, en 1744, le peintre Philippe Mercier avait fait un tableau au titre explicite: “Love me, love my cat” (et cette fois il y a bien un chat noir) dont ce blog vous propose la gravure par Mc Cordell.
Dans le tableau de Chaplin, le chat n’est-il pas le signe du bonheur ?
BC