Adlestrop

Edward Thomas (1878-1917) est un poète britannique d’origine galloise. Les histoires de la littérature le classent parmi les écrivains édouardiens. Connu, notamment pour sa critique littéraire, il écrit de la poésie à partir de 1914. Engagé dans l’armée en 1915, à l’âge de 37 ans, il est tué en 1917 au début de la bataille d’Arras. Pour en savoir plus voir par exemple la notice (en anglais) de Wikipedia, sur Edward Thomas, et celle sur le poème qui suit.

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Encara dreyt nien

Vaig escriure aquest poema (dotze tankes i un haikú) a Finlàndia
(Juhtimäki, Illo) al juliol del 2007. (La foto és de la necròpoli de Sammallahdenmäki, de la edat del bronze, a prop de Rauma, però lluny de tot.)
El text fou publicat en desembre 2007 al butlletí (paper) Gat amagat (el gat va desaparèixer a l’abril del 2009).
I ara el tenim, sobre Internet, en la categoria gat amagat, desprès del dreyt nien de Guilhem, escrit al final del segle 11.
El meu poema és basat sobre el “manlleu creatiu“. Les pedres venen de Narcís Comadira (Llast, 2007). El salm 23, trossos d’articles de la premsa
comarcal, durant un dia de dol, fins i tot pedres de llast, constitueixen el manlleu d’aquest “vers de dreyt nien” (aproximadament 40%, si cal donar una quantitat).
Sobre la teoria del “manlleu creatiu“, es pot llegir el meu article del 2004 (in Els Pirineus, Catalunya i Andorra, Actes del tercer Col·loqui de l’AFC, Andorra 2004, Publicacions de l’Abadia de Montserrat, 2006) o millor el text de Jacques Roubaud (Poésie, Editions du Seuil, 2000, pp. 21–22) que
comença amb : “En effet, souvent, je copie.” i conclueix  : ” Tout poème que je copie, et apprends et répète, devient un poème composé pour moi, par moi. Tout poème que je compose est prêt à être copié.”

Dedico aquest text a l’escriptor japonès Takashi Hiraide.
És l’autor de  Neko no kyaku (2001), traduït en castellà com El gato que venía del cielo (Alfaguara, 2014), al francès com Le chat qui venait du ciel (Picquier, 2006).

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dreyt nien

Ce blog utilise trois langues : le français, l’anglais et le catalan. Quelquefois d’autres ; par exemple le précédent billet, consacré à Carlos Poveda, utilisait – au moins pour ses liens – l’espagnol d’Espagne et d’Amérique.
Et là ?

C’est de l’occitan et dreyt nien signifie, disons, pur néant.
Ces deux mots sont dans le premier vers d’un poème de Guillaume IX d’Aquitaine (1071-1127).
C’est le troubadour qui nous intéresse (Guilhèm lo trobador). Ce blog peut parler d’histoire, mais ici, cet aspect du personnage de Guillaume IX, on le trouvera dans des liens. Cliquez sur Wikipédia (en français) ou sur Wikipèdia (en occitan) et vous saurez tout.

Lisez d’abord le poème :

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Balzac à Vouvray

Balzac connaissait Vouvray.
Il y passait souvent. Enfant : c’était tellement près de Tours. Puis on l’avait envoyé au Collège de Vendôme. La diligence qui le ramenait à la maison passait non loin. Une ligne, venant de Blois, passait le long de la Loire et s’arrêtait au relais de la Frillière, juste avant Vouvray. Le bâtiment existe toujours.
Il y a ces lignes souvent citées sur l’arrivée au village :
… un des plus beaux sites que puissent présenter les séduisantes rives de la Loire. À sa droite, le voyageur embrasse d’un regard toutes les sinuosités de la Cise, qui se roule, comme un serpent argenté, dans l’herbe des prairies auxquelles les premières pousses du printemps donnaient alors les couleurs de l’émeraude. A gauche, la Loire apparaît dans toute sa magnificence. Les innombrables facettes de quelques roulées, produites par une brise matinale un peu froide, réfléchissaient les scintillements du soleil sur les vastes nappes que déploie cette majestueuse rivière. Çà et là des îles verdoyantes se succèdent dans l’étendue des eaux, comme les chatons d’un collier. De l’autre côté du fleuve, les plus belles campagnes de la Touraine déroulent leurs trésors à perte de vue.
et un peu plus loin, cette vision fantastique :
Le village de Vouvray se trouve comme niché dans les gorges et les éboulements de ces roches, qui commencent à décrire un coude devant le pont de la Cise.

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Norge, poèmes à lire et à dire

Ton temps têtu te tatoue.
T’as-ti tout tu de tes doutes ?
T’as-ti tout dû de tes dettes ?
T’as-ti tout dit de tes dates ?
T’a-t-on tant ôté ta teinte ?
T’a-t-on donc dompté ton ton ?
T’as-ti tâté tout téton ?
T’as-ti tenté tout tutu ?
T’es-ti tant ? T’es-ti titan ?
T’es-ti toi dans tes totaux ?
Tatata, tu tus ton tout.

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