Nous avancions péniblement sur un sentier boueux. Ici et là des flaques mordorées avec parfois un grouillement de tétards. Sur le sol mou, des empreintes animales non déterminées.
Le sentier s’élargissait, le soleil donnait fort, la marche devenait plus difficile.
Puis on nous fit obliquer brusquement sur la gauche à travers bois. Il n’y avait plus de chemin.Nous suivions la progression de la file, en faisant surtout attention où nous posions les pieds.
Le mouvement s’arrêta. On entendait le guide, en tête de la colonne. Il avait sans doute trouvé quelque chose et le commentait, mais sa voix ne portait pas sous le feuillage et les lianes qui descendaient de la canopée. Nous nous rapprochâmes, pour former un demi-cercle autour de lui.